A) Qui est Lewis Carroll ?         

 
 
Charles Lutwidge Dodgson est un romancier, essayiste, photographe et mathématicien britannique de l’époque victorienne. Il est né le 27 janvier 1832 à Daresbury (petit village près de Manchester). Son père est prêtre de l’Eglise Anglicane (une branche de l’Eglise qui ne reconnaît pas le pape). En 1856, il s’adonne à l'art naissant de la photographie, désormais sous le pseudonyme de Lewis Carroll, qu’il invente en traduisant ses prénoms en latin, en inversant l'ordre des lettres, puis en les traduisant à nouveau vers l'anglais. Il publie ses premières photos dans le magazine « The Train »  : des photos d’Alice et ses deux sœurs dans le jardin des Liddell. Son sujet préféré reste les petites filles dont Alice Liddell qu’il rencontre à cette époque. Elle l’inspirera pour écrire les aventures d'Alice au pays des Merveilles. Le processus de création du livre commence quand le jeune professeur reçoit l'autorisation de Mme Liddell, femme du doyen de l'université et mère d’Alice, de fréquenter ses trois filles et de les prendre pour modèles de ses photographies. Vers 1850, il commence à photographier les fillettes dans des poses d'héroïnes de contes de fées, puis passe à des clichés déshabillés. « J'espère que vous m'autoriserez à photographier tout au moins Janet nue ; il paraît absurde d'avoir le moindre scrupule au sujet de la nudité d'une enfant de cet âge. » Par cette citation, on peut comprendre les accusations de pédophilie allouées à l'encontre de Lewis Carroll. C'est en 1862, au cours d'une promenade en barque, que Lewis Carroll commence à raconter aux fillettes un conte merveilleux, dont il nomme le personnage principal Alice, en référence à Alice Liddell. Il mettra trois ans à finaliser son ouvrage. L'œuvre est encore aujourd’hui un succès universel. A la fois fondamentale en littérature enfantine, elle déclenche aussi des passions chez les adultes, en particulier pour les jeux de logique et les jeux de mots qu'elle développe.
 
 
                                                                                                                          
                                                                                                                                       Alice Liddell                            

 

Lewis Carroll un écrivain  Lewis Carroll un mathématicien 

-->Dès l’âge de 13 ans, il écrit de petites revues littéraires.

-->A 18 ans, il rentre à Christ Church qui est une section de l’université d’Oxford.

-->En 1845 paraît l'œuvre la Poésie instructive et utile.

-->En 1848, il publie La Revue du presbytère.

-->En 1854, il obtient une licence en lettres pour devenir maître es lettres.

 

-->En 1855, il est employé à la bibliothèque d’Oxford.

-->Entre 1856et 1857,  il collabore avec The Train (revue littéraire)

-->En 1857, il devient professeur à l’université.

 

-->En 1865, il Publication d’Alice aux pays des merveilles 

 

-->En 1871 paraît la suite de ce roman, De l’autre côté du miroir. Ce livre est tout aussi empreint de poésie, d'humour et de non-sens, ce qui caractérise l'écriture de Lewis Carroll. Une fois encore, le lecteur est transporté dans un monde où la logique déraille. Contrairement à d'autres auteurs, Lewis Carroll a su mêler de manière originale la logique et le rêve, le monde onirique et celui de l'innocence. L'aspect le plus frappant et le plus intéressant est le non-sens, un thème cher à l'auteur et aux humoristes anglais. Dans ce deuxième volet, Lewis Carroll est allé plus loin dans la fantasmagorie. Il emploie dans ce roman une écriture moins mathématique que celle d'Alice aux Pays des Merveilles mais les jeux de mots et de logique restent omniprésents. On retrouve trois thèmes principaux : L'humour, le Non-Sens, et la poésie.  

  

En voici un petit résumé : Cinq ans après ses aventures aux Pays des Merveilles, Alice s'ennuie et s'endort dans un fauteuil. Elle rêve qu'elle passe de l'autre côté du miroir du salon. Le miroir est la ligne de démarcation entre le monde extérieur, celui de la réalité, et un monde intérieur, celui du rêve. Elle y rencontre un monde qui est à la fois la campagne anglaise et échiquier grandeur nature. Avec l'approbation de la Reine, Alice rejoint la partie et y incarne un pion. Elle doit atteindre l'ultime case et deviendra la Reine Blanche. Ce périple ne sera pas de tout repos. Le monde de l'autre côté du miroir est surtout un monde inversé. Pour rester sur place, il faut courir. Pour atteindre le jardin, Alice doit s'en éloigner. La reine peut se souvenir de l’avenir. Ainsi, dans ce monde, l'espace et le temps sont mis à mal, et le lecteur perd ses repères. Contrairement à Alice aux Pays des Merveilles, ce récit révèle une évolution incontestable d'Alice : elle passe de pion à reine. Alice aux Pays des Merveilles était une sorte de rêverie sans but précis, alors que le personnage d'Alice dans ce deuxième volet a mûri, elle est plus courageuse mais conserve tout de même son âme enfantine.

 

 

-->Il poursuit sa carrière d’écrivain et meurt le 14 janvier 1898 à l’âge de 66 ans à Guildford.

 

 

 

 

 

 

 

-->Décembre 1854 il obtient brillamment son diplôme de mathématiques, qu’il enseigne avec la logique dans une école de jeunes filles d’Oxford. Cependant l’enseignement ne lui plait pas.

 

 

-->1860, il publie Éléments de géométrie plane algébrique.

 

 

 

 

 

-->En 1881 il renonce à la photographie et se consacre à la logique.

 

-->1885, paraît Un conte embrouillé.

 

-->1886 : il pubie la Logique sans peine ou Jeu de la logique.

 

-->1896 : La logique symbolique.

 

-->Son rêve est d’enseigner la Logique au grand public. Il  créé alors des problèmes mathématiques et logiques qu’il enrobe d’un aspect littéraire pour les rendre plus attrayants. Sylvie et Bruno en est un exemple, qui surprend le public par ce mélange de logique, de mathématiques et d'humour que l'on retrouve dans Alice aux pays des merveilles. De même, Un conte embrouillé, publié en 1885, n’est pas seulement une œuvre scientifique. Ce livre est constitué de dix petits récits autonomes mais tout de même reliés les uns aux autres. C'est un mélange de fiction, parfois de non-sens,  et de mathématiques. Dans chaque chapitre, appelé des nœuds, se cache un ou plusieurs problèmes mathématiques, d'arithmétique, d'algèbre ou de géométrie.

   

                                                

 On peut donc dire que Lewis Carroll a une double identité. Il publie ses œuvres mathématiques sous son vrai nom Charles Dodgson. A partir du Conte Embrouillé, il décide d'employer le pseudonyme de Lewis Carroll pour le reste de ses œuvres. C'est un écrivain mais aussi un mathématicien qui  parvient à mêler logique et jeux de mots dans ses romans notamment dans Alice aux Pays des Merveilles ou encore dans De l'autre côté du miroir.